Les occitanistes à Arles
Le 22 mai, nous avons, en tant qu’élèves occitanistes de la cité scolaire Henri IV de Béziers , et du collège Le Cèdre de Murviel-les-Béziers participé à une sortie à Arles, à la découverte de son riche patrimoine historique et de la culture camarguaise.
Arrivés sur place, deux guides de l’Institut d’Etudes Occitanes du Pays d’Arles nous attendaient pour nous accompagner tout au long de la visite. Grâce à eux, nous avons pu explorer les deux grandes identités de la ville : son passé antique et sa culture occitane.
Nous avons vu les célèbres monuments antiques : les vestiges du théâtre romain et l’amphithéâtre ( arènes) . Ces deux édifices, sont inscrits au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1981, au même titre que 6 autres monuments . Nous avons ainsi découvert qu’Arles, autrefois appelée Théliné par les Grecs, est aujourd’hui la deuxième ville au monde, après Rome, à posséder autant de vestiges romains et possède donc une très grande culture antique.
Nous avons ensuite plongé dans l’univers occitan en évoquant Frédéric Mistral, écrivain majeur de langue provençale, né à Maillane, près d’Arles. Lauréat du prix Nobel de littérature en 1904, il a laissé une empreinte durable sur la toute la culture occitane . Nous avons pu admirer sa statue en plein centre-ville, ainsi qu’une plaque commémorative dans l’hôtel de ville. Nous avons aussi découvert d’autres figures locales marquantes comme les poètes
Amédée Pichot, Joseph d’Arbaud, et Folco de Baroncelli qui était lui même élève de Mistral. Ces découvertes nous ont permis de mieux comprendre l’importance de la langue et de la culture occitanes dans une ville aussi chargée d’Histoire qu’Arles.
Après cette visite urbaine, nous avons repris le bus en direction de la manade des Chanoines, un élevage de taureaux et de chevaux typique de la Camargue. Après une pause déjeuner, nous avons pu échanger avec un gardian, un éleveur traditionnel camarguais, qui nous a expliqué le principe de la course camarguaise.
La course camarguaise repose sur l’agilité du raseteur, dont le but est de décrocher les attributs fixés entre les cornes du taureau à l’aide d’un crochet. Nous avons aussi appris qu’il existe plusieurs rôles autour de la course : les raseteurs bien sûr, mais aussi d’autres acteurs essentiels comme les manadiers et les taureaux eux-mêmes qui ont un rôle important tels les cocardiers ou les taurs.
Nous avons terminé la visite par une impressionnante démonstration des gardians, qui ont su diriger et isoler plusieurs taureaux avec une grande maîtrise. C’était spectaculaire !
Cette journée nous a permis de découvrir une culture que beaucoup d’entre nous connaissaient peu, et de mieux comprendre les différences et similitudes entre notre région du Languedoc et la Provence. Ce fut une expérience très enrichissante d’autant que nous avons pu échanger entre élèves occitanistes. Pour rappel, l’enseignement de l’occitan est proposé de la 4° à la 3° au collège Le Cèdre de Murviel et de la 6° à la terminale à la cité scolaire Henri IV de Béziers.
Article rédigé par les lycéens de terminale